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Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

26 juin, 2008

Infirmières: manque ou mauvaise gestion?

Le manque d’infirmières est un faux problème créé de toute pièce par le système. Les politiciens frileux, les bureaucrates déconnectés et les syndicats corporatistes se liguent pour rendre le système inopérant.

L’étude de l’IÉDM montre clairement que l’organisation inadéquate du travail et le manque de flexibilité des organismes publics de santé sont la source du problème. Les infirmières n’abandonnent pas la profession et ne fuient pas le public au profit des agences privées pour des raisons de salaire. En effet, le sondage de l’IÉDM montre que le salaire est leur 21e priorité sur 23. Elles en ont simplement assez d’être traitées comme des pions au service du système.

De plus, l’étude démontre que les infirmières sont prêtes à travailler davantage dans la mesure où on leur offre un environnement de travail efficace et satisfaisant. Le nombre d’heures que les infirmières sont prêtes à offrir en surplus permettrait d’éliminer instantanément le manque de personnel. Malheureusement, la rigidité des conventions collectives, les solutions mur à mur des bureaucrates et le manque de volonté politique sont garant du statu quo.

Les solutions sont connues de tous depuis longtemps. Il suffirait d’imposer un environnement compétitif à l’ensemble des institutions œuvrant dans le domaine de la santé pour que la plupart des problèmes disparaissent comme par magie.
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Conclusion de l’étude de l’IÉDM


Les résultats de l’enquête suggèrent qu’il existe une offre de travail en réserve de la part des infirmières. Celle-ci est modeste, mais pas négligeable : elle pourrait atteindre jusqu’à deux jours de travail de plus par mois au total. Ainsi, la pénurie d’infirmières pourrait ne pas être aussi importante que ce qui est généralement reconnu. La pratique dans le secteur privé n’est pas qu’un déplacement de ressources humaines, puisqu’elle peut mener à un accroissement de l’offre de services tant par une quantité supérieure d’heures travaillées que par une atténuation de la tendance à abandonner la profession. On peut dès lors se demander pourquoi cette offre de travail en réserve n’est pas déjà utilisée puisque les infirmières ne sont pas soumises aux mêmes contraintes que les médecins sur le plan de la mixité de leur pratique. On peut émettre l’hypothèse qu’il n’existe pas suffisamment d’établissements de santé privés à l’heure actuelle pour accueillir cette offre et que cette pratique n’est pas encouragée par le système, les médecins du secteur public n’ayant pas la flexibilité d’accroître leurs heures de travail en pratiquant dans le privé. De plus, même si les équipements sont grandement sous-utilisés dans les hôpitaux publics, on ne permet toujours pas de les louer au secteur privé.

À la lumière des résultats de l’enquête, la popularité des agences de placement semble surtout être un symptôme des problèmes de flexibilité et d’organisation du travail du secteur public plutôt que leur source. Si le secteur public, au sein duquel travaille la majorité des infirmières, continue d’échouer à leur fournir un environnement de travail efficace et satisfaisant, un nombre croissant d’entre elles aura tendance à chercher un employeur apte à leur fournir cet environnement ou à quitter la profession. Dans ces circonstances, une plus grande ouverture à la pratique mixte pourrait s’avérer un moyen de réduire la pression sur le système de santé québécois.

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