Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

18 novembre, 2009

Subventions : le simplisme de Bernard Landry

Bernard Landry, un interventionniste chronique, a profité de son passage au Sommet international du jeu de Montréal pour se « péter » les bretelles. Il a soutenu que le programme de subventions accordées à l’industrie du jeu, alors qu’il était ministre des Finances et du Développement économique, a été un franc succès.

Il argumente que l’industrie compte 7 000 travailleurs bien rémunérés. De plus, il prétend que les impôts payés par ceux-ci permettent au gouvernement de récupérer les crédits d’impôt accordés aux entreprises en moins de cinq ans.

C’est un raisonnement digne d’un politicien. Son argument découle de l’hypothèse que sans ce programme il n’y aurait pas eu de création d’emploi!

C’est d’un simplisme ahurissant! Je ne me permets pas de traiter Bernard Landry de « simple ». Au contraire, c’est un homme fort intelligent. Malheureusement, il utilise son intelligence pour manipuler la population, comme seuls les politiciens savent le faire.

Comment peut-il prétendre une telle chose, alors que les programmes de subventions sont le dernier critère considéré par les investisseurs? Le degré de liberté économique, la disponibilité d’une main-d'oeuvre qualifiée, la qualité des infrastructures, la stabilité politique, les lois du travail, la qualité de vie, sont tous des critères plus importants que les subventions dans le choix d’une région où investir. Au mieux, les subventions représentent la « cerise sur le gâteau ». Au pire, elles ne sont même pas considérées dans la prise de décision.

Si les argents payés en subventions à l’industrie du jeu avaient été investis à l’amélioration des infrastructures en décrépitude de Montréal ou à l’amélioration de la qualité des universités ou à la réduction des impôts des entreprises, qui sait, 15 000 emplois bien rémunérés auraient peut-être été créés.

Malheureusement, personne ne semble se soucier d’évaluer objectivement la performance des trop nombreux programmes de subvention du gouvernement.

En politique, il est sage de ne pas poser de questions si on craint que la réponse nous soit défavorable.
____________

La politique du jeu vidéo, un vif succès selon Landry16 novembre 2009

LA PRESSE CANADIENNE

La politique des crédits d'impôt a été un vif succès dans le domaine des jeux vidéo et a permis au Québec de devenir l'un des leaders mondiaux dans ce secteur, soutient Bernard Landry.
L'ancien premier ministre péquiste qui a instauré ces crédits d'impôt était l'invité lundi, à titre de conférencier, du Sommet international du jeu de Montréal.
M. Landry a souligné que cette industrie compte aujourd'hui 7000 travailleurs qui sont bien rémunérés, avec des salaires de 60 000 $, a-t-il souligné.
Et le gouvernement récupère en moins de cinq ans les crédits d'impôt qu'il offre aux entreprises de ce secteur, grâce aux impôts payés par ces hauts salariés, a relevé celui qui était à l'époque ministre des Finances et du Développement économique.
M. Landry s'est rappelé, sourire en coin, qu'il avait été critiqué par les libéraux, à l'époque où il avait instauré ces crédits d'impôt pour attirer de grandes entreprises comme Ubisoft.

Aucun commentaire: