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17 juin, 2010

La crise du crottin de cheval de 1894

Les prophètes de malheur, grassement financé par les gouvernements, profitent du fait que leurs prédictions sont rarement remises en question pour nous raconter n’importe quoi. L’histoire est truffée d’exemples démontrant que les catastrophes annoncées par de supposés experts ne se matérialisent jamais. De plus, ces mêmes experts sont incapables de percevoir les changements révolutionnaires qui se déroulent sous leurs yeux.

Le problème fondamental des scénarios catastrophistes appréhendés, c’est qu’ils supposent que les choses vont continuer comme avant. Cette hypothèse néglige le fait que le libre marché est un système "autorégulé" qui s’ajuste continuellement à la réalité de son environnement.

La catastrophe appréhendée du crottin de cheval à la fin du 19e siècle est un exemple classique de cette réalité.

Les grandes villes de cette époque utilisaient des milliers de chevaux pour accomplir la plupart des tâches journalières, dont le transport des gens et des marchandises. À Londres en 1900 il y avait 11 000 taxis tirés par des chevaux. Il y avait aussi des milliers d’autobus nécessitant chacun 12 chevaux par jour pour un total de plus de 50 000 chevaux. Il y en avait certainement autant utilisé pour le transport des marchandises, les travaux municipaux et les entreprises.

Un cheval produit quotidiennement entre 7 et 15 kilogrammes de crottin. Évidemment, les rues de Londres en étaient recouvertes. Les mouches et la poussière de crottin séché envahissaient les résidences et étaient des vecteurs de transmission de maladie.

Le problème semblait insoluble. Pour que les villes puissent poursuivre leur croissance, il fallait plus de chevaux et plus de chevaux produisaient plus de crottin.

En 1894, un journaliste du Times de Londres écrivait que dans 50 ans toutes les rues de Londres seraient enfouies sous deux mètres de crottin.

La croissance exponentielle du nombre de chevaux monopolisait de plus en plus d’espace et de ressources pour les nourrir et les loger au détriment de la population.

Évidemment, Londres n’est pas disparu sous le crottin de cheval. La crise appréhendée s’est amenuisée au fur et à mesure que les véhicules motorisés ont remplacé les hippomobiles.

Cette révolution s’est concrétisée grâce aux inventeurs qui ont su utiliser les technologies du temps pour concevoir des véhicules moteurs et aux entrepreneurs qui ont investi dans la fabrication de ces véhicules et dans les réseaux de distribution d’essence pour les alimenter.

Les catastrophes appréhendées servent en priorité les intérêts des politiciens et non ceux de la population. Les organisations politiques, avec la complicité des médias, sont passées maîtres dans l’art de manipuler les populations au moyen de scénarios catastrophistes popularisés par des pseudoscientifiques subventionnés. L’histoire démontre que l’utilisation de la peur (1) a toujours été un moyen efficace pour manipuler les populations.

L’écologie et le terrorisme sont les derniers d’une longue liste de catastrophes appréhendées que les gouvernements utilisent pour maintenir les populations dociles face au pillage des richesses collectives à des fins partisanes.

(1) Pour une discussion plus approfondie de l’utilisation de la peur comme moyen de contrôle des populations je vous invite à lire « La peur source de pouvoir ».

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