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05 août, 2011

La dérive écologique

Revue de livre

La dérive écologique par Michel Pruneau, Transit éditeur, décembre 2011

Une étrange culture de l'unanimité s'est emparée du 21e siècle. De nombreux scientifiques, politiques, journalistes et intellectuels s'accordent sur la responsabilité de l'homme dans le réchauffement de la planète. S'agit-il d'une vérité intangible ou d'un mythe moderne ?

Dans La dérive écologique, Michel Pruneau analyse et déconstruit la panique écologique qui résulte de ce faux consensus. En s'appuyant sur des travaux scientifiques rigoureux, l'auteur remet en question les théories alarmistes véhiculées dans les sociétés occidentales et se demande si l'idéologie « verte » est génératrice de solutions viables pour l'avenir de l'humanité. Il propose une réflexion critique et exhaustive sur des thèmes actuels qui nous concernent tous : les changements climatiques, l'économie dans un nouvel ordre mondial, la notion d'empreinte écologique, le recyclage. Dénonçant la pédagogie de la catastrophe utilisée par certains scientifiques et trop facilement relayée par les médias, il s'attaque au mythe de la fin du monde qui, de tout temps, a alimenté les fantasmes de l'être humain.

Avec La dérive écologique , Michel Pruneau invite le lecteur à résister au dogmatisme et à valoriser le scepticisme comme valeur intellectuelle. Ce livre contre la peur est un appel à l'intelligence des générations montantes.

Résumé

La thèse du réchauffement climatique a entraîné un état de panique qui participe à une culture de fin du monde qui s'oppose à la responsabilité environnementale réelle. Les mesures qui découlent du catastrophisme à la mode (empreinte écologique, nouvel ordre mondial, recyclage, etc.) sont inefficaces parce qu'elles s'appuient sur l'idée que l'être humain est un problème pour la planète. Ces actions fondées sur la peur favorisent involontairement une démobilisation individuelle et collective devant les défis de l'expérience humaine.

Extraits de l'ouvrage

L'idée que la Terre n'est plus viable s'est définitivement installée dans les esprits du 21 e siècle. Pour certaines personnes, convaincues de l'imminence d'un désastre planétaire, le simple fait de remettre en question cette “vérité écologique” équivaut à une forme de crime contre l'humanité.

(…) Certains scientifiques n'en finissent plus d'évoquer des scénarios catastrophes pour l'avenir du monde. Au cours des dix dernières années, l'hypothèse considérant un dérèglement du climat lié à l'activité humaine s'est propagée dans toutes les sphères de la société. Les médias ont tellement relayé cette thèse qu'elle a frappé l'imaginaire collectif comme l'annonce d'un diagnostic de cancer incurable pour un individu.

(…) L'état de panique écologique est à la mode, comme si cette réaction émotive était en soi une affirmation de la conscience planétaire. En conséquence, la réflexion critique touchant les questions environnementales est souvent considérée comme suspecte. Le doute, pourtant essentiel au développement de la pensée et de notre compréhension du monde, est maintenant perçu comme une menace additionnelle à l'équilibre fragile du monde.

(…) L'émotivité excessive à l'égard des questions environnementales favorise le développement d'une idéologie de l'unanimité qui est aussi inefficace que malsaine.

(…) Il est plus que temps qu'une réflexion critique fasse contrepoids à une “pensée verte” accablante, en rupture avec les capacités d'adaptation de l'humanité et de la vie elle-même. »

(…) Partout à travers le monde, des milliers de scientifiques réputés sont ouvertement en désaccord avec les théories alarmistes liées au climat. »

(…) La pensée qui nous accuse d'avoir détruit notre environnement, alors que toutes les générations n'ont fait que ce qu'elles ont pu pour survivre et pour transmettre la vie, est une pensée fondée sur la honte d'être humain. Ce ne sont pas les conditions psychiques que nous désirons offrir à nos enfants pour poursuivre la grande histoire de l'évolution, d'autant plus que chaque génération croit toujours traverser la pire des crises. »

(…) Dans une culture de peur, secondaire à un état constant d'alerte à la destruction massive, nous devenons convaincus que les jours de la Terre sont comptés. Le message a été reçu, mais il a entraîné le développement d'une pensée toxique qui s'enracine dans le terreau fertile des croyances diverses. »

(…) La logique de l'empreinte écologique repose sur l'idée toxique que l'être humain est un cancer pour la planète. »

(…) Dans les faits, les orientations politiques découlant de la panique climatique pourraient plutôt être considérées comme de véritables freins au développement des pays les plus pauvres de la Terre. »

(…) Au cours des prochaines années, si les pressions politiques s'intensifient pour limiter les émissions de CO2, le principal héritage de l'écologisme politique risque d'être le développement de l'énergie nucléaire à grande échelle. »

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