Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

01 mars, 2013

Dette: ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas


L’étude de C. D. Howe publiée dans le Cyberbulletin du 7 février 2013, intitulée La gestion des coûts des soins de santé pour une population vieillissante : le défi fiscal que le Québec n’a pas encore relevé, quantifie le  passif anticipé des programmes gouvernementaux québécois.

Le résultat : si au cours des cinquante prochaines années, le Québec finançait le manque à gagner entre l’augmentation des coûts des programmes et celui des revenus, en empruntant plutôt qu’en augmentant les revenus fiscaux, la dette du Québec augmenterait de 829 G$ (en dollars d’aujourd’hui). Cela représente une croissance de la dette de plus de 100 000 $ par Québécois.

Il n’y a que trois façons de combler ce déficit : diminuer les coûts des programmes en réduisant les services et en augmentant la productivité; générer des revenus fiscaux additionnels en augmentant le fardeau fiscal et en créant plus de richesse; et emprunter comme nous l’avons fait depuis quarante ans.

Compte tenu du niveau d’endettement actuel, il n’est pas réaliste de vouloir financer ce déficit anticipé au moyen de la dette. Il ne reste donc que deux options possibles : réduire les dépenses et augmenter les revenus fiscaux.

Tout projet visant à réduire les dépenses est voué à l’échec. Il sera dénoncé par les groupes de pression, en particulier les syndicats, qui n’hésiteront pas à descendre dans la rue pour protéger leurs acquis. Au cours des derniers cinquante ans, nous avons connu seulement deux premiers ministres capables d’affronter les syndicats : René Lévesque et Lucien Bouchard. Il ne faut donc pas trop compter sur la réduction des dépenses pour combler le manque à gagner des finances publiques.

Il faudra donc augmenter les revenus fiscaux si nous voulons éviter la faillite annoncée du gouvernement. Il n’y a que deux façons d’y arriver : augmenter le fardeau fiscal et créer plus de richesse.

Le fardeau fiscal des Québécois est déjà le plus élevé en Amérique du Nord. Les effets néfastes d’une fiscalité confiscatoires sont déjà immenses : travail au noir, contrebande, paradis fiscaux, déficit d’entrepreneurs, investissements étrangers anémiques, etc. Donc, en fin de compte,  la création de richesse est la seule avenue disponible  pour nous permettre d’engranger suffisamment de revenus pour payer nos extravagants programmes sociaux.

L’exploitation de nos richesses naturelles est certainement, au moins pour l’avenir prévisible, le moyen le plus rapide de générer de nouvelles sources de revenus pour renflouer le trésor public. Au Québec, contrairement à la plupart des pays, nous avons la chance d’avoir de nombreuses richesses naturelles en quantité importante. Malheureusement, cette avenue est présentement bloquée par les ministres verdoyants de l’environnement et des richesses naturelles, encouragés dans leur mission par les adeptes de la religion écologique.

Il est urgent que tous les Québécois qui ont à cœur le bien-être des générations futures se concertent pour mettre fin au blocage systématique du développement de nos richesses naturelles par les disciples de Gaya. Les bons sentiments et la pensée magique ne suffiront pas à contrebalancer le poids disproportionné des fondamentalistes écologiques auprès du gouvernement. Chaque mois, chaque année qui passe gonfle d’autant la montagne de dette que devront gravir les futurs contribuables.

Mario Dumont en discute avec le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc.

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