Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

19 août, 2013

La bureaucratie a ses raisons que la raison ne peut pas comprendre

Les anecdotes dénonçant les stupidités bureaucratiques croissent proportionnellement à la taille de l’État, pour le plus grand plaisir des médias. Dans tous les domaines gérés par l’État : Santé, Éducation, Environnement, Fiscalité, Culture, Agriculture, etc. les règlements sont interprétés le plus étroitement possible pour protéger l’État et ses fonctionnaires au détriment de la population. Quoi de mieux pour se protéger les fesses que de ne jamais dévier de la lettre de la loi. Cette culture est le résultat naturel d’une fonction publique déresponsabilisée et non imputable.

En juillet dernier, Gabrielle Duchaine de La Presse rapportait le cas du 56 Chemin Val-des-Bois à Laval. Cette maison de soins de longue durée abrite huit adultes lourdement handicapés. Le gouvernement paie monsieur Sylvain D’Astous, le propriétaire, 50 000 $ par locataire par année. Ce montant est nettement insuffisant pour embaucher le personnel requis pour le bon fonctionnement de la maison compte tenu des conditions de dépendance de ses locataires. Monsieur D’Astous doit donc se taper des semaines de 80 heures pour assurer un service de qualité à ses locataires.

Par contre, selon le rapport du Vérificateur général, l’Agence de la Santé et des Services sociaux paie le CHSLD Côté Jardins de Québec, plus de 70 000 $ par locataire par année. Pourtant, il est peu probable que les 256 locataires de ce CHSLD soient tous aussi lourdement handicapés que les huit locataires de monsieur D’Astous.

Le gros bon sens indique donc que monsieur D’Astous devrait recevoir plus de 70 000 $ par locataire par année. Mais le gros bon sens n’a aucune influence sur la logique bureaucratique. Les fonctionnaires sont guidés par des règles que la raison du moyen des mortels ne peut pas comprendre.

Donc, monsieur D’Astous n’a d’autres choix que de fermer sa résidence. Les locataires y vivent heureux depuis plusieurs années, mais ils devront déménager et se réadapter à un nouvel environnement. Cela leur imposera un stress considérable, mais la grille de décision des fonctionnaires a priorité sur leur bien-être.

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